Comment survivre aux repas de fête?

Repas de fêtes, nutrition à Genève

Les fêtes approchent à grands pas et les réjouissances ont même déjà commencé pour certains avec toutes les invitations du mois de décembre. C’est aujourd’hui quelques conseils nutritionnels que je vous propose pour gérer au mieux la digestion et la consommation d’alcool dans ce cadre festif. Comment survivre aux repas de fête? Mode d’emploi 😉

Avant toute chose, faites-vous plaisir! Il est important de manger sans culpabiliser, ce n’est pas Noël ni Nouvel an tous les jours, alors profitez! Gardez toutefois en tête, que quoi que vous mangiez, « tout est poison, rien n’est poison: c’est la dose qui fait le poison » (Paracelse).

Quelques fondamentaux pour gérer les repas de fête

La mastication

On ne le répétera jamais assez, la digestion commence dans la bouche avec la mastication. On a souvent l’habitude d’engloutir nos aliments après quelques bouchées… mais cette mauvaise habitude peut créer plein de soucis digestifs! A priori, on recommande entre 20 à 50 mastications par bouchée… mais si vous arrivez déjà à 10, c’est un bon début! Gardez en tête que la tradition ayurvédique recommande de « boire les solides et mâcher les liquides« .

Une bonne mastication est garante d’une meilleure digestion et assimilation. La salive contient des amylases. Ce sont des enzymes digestives qui vont digérer certains sucres. Plus on mastique, plus on produit de salive…

De même, plus nos aliments seront mastiqués, plus ils seront réduits en taille, et moins l’estomac et le reste du système digestif auront de travail.

La mastication a de plus plein d’avantages:

  • Elle va permettre d’épargner de l’énergie (la digestion utilise 60% de l’énergie nerveuse!)
  • Elle va permettre d’améliorer le sommeil puisque l’organisme sera moins occupé à digérer,
  • Dans un autre contexte, elle va permettre de mieux gérer son poids. En effet, il faut environ 20 minutes pour que le signal de satiété soit déclenché par le cerveau. Plus on mange vite, plus on mangera…
  • Sans compter le plaisir pris à savourer nos repas, à goûter aux différents arômes…
  • C’est aussi l’occasion d’être pleinement présent à soi, à ce que nous apporte notre nourriture

Réduire les pics de glycémie

Pour éviter les coups de barre au milieu du repas, la mastication joue un rôle, la quantité joue un rôle et last but not least la glycémie joue un rôle également. La glycémie est le taux de sucre circulant dans le sang. L’idéal est que la courbe de la glycémie reste stable et ne fasse pas de pics. Cela va permettre entre autres d’éviter d’avoir des fringales, cela va avoir un impact positif sur notre humeur et cela va également stabiliser notre sécrétion d’insuline. L’insuline est sécrétée par le pancréas à chaque fois que le goût « sucré » est perçu par le cerveau à travers nos papilles. C’est une hormone qui a plusieurs fonctions, mais ce qui nous intéresse dans le cas présent, c’est que si sa sécrétion ressemble à des montagnes russes, cela va favoriser le stockage des graisses.

Comment faire pour éviter les pics de glycémie pendant les repas de fête?

Je reproduis ici les 3 conseils de Jessie Inchauspé dans son livre Faites votre révolution glucose que je vous recommande!

  1. Si vous tolérez le vinaigre, buvez une cuillère à soupe de vinaigre de cidre bio (ou un autre vinaigre) dilué dans un verre d’eau avant de commencer votre repas (Bon ok, je sais que c’est pas très funky comme apéro, mais ça marche bien pour réguler la glycémie!)
  2. Commencez par manger les fibres (c’est à dire les légumes) dans l’assiette, puis ensuite les protéines, les graisses et enfin les féculents (les glucides en dernier). Les douceurs sucrées arriveront en dernier, avec le dessert.
  3. Si vous en avez la possibilité, bougez après le repas! Place à la promenade digestive ou à la soirée disco 🙂

No stress

Faites-vous plaisir et mangez en étant relaxé. Impossible de bien digérer si on est stressé. 🙂

Pour les hypersensibles qui redoutent les histoires de famille… pensez à faire de la cohérence cardiaque ou des exercices de relaxation avant votre réunion de famille.

Pour éviter le mal de tête le lendemain matin des repas de fête

Pendant la soirée: pensez à alterner les verres d’eau et d’alcool

Des plantes pour soutenir le foie peuvent être prises avant et après la soirée pour éviter la fameuse barre accompagnée de maux de tête le lendemain matin. Demandez conseil à votre naturopathe! 😉

Souvent mal au ventre?

Si vous souffrez régulièrement de maux de ventre ou ne supportez pas les repas lourds, prenez une « béquille » pour l’occasion. En effet, il existe des complexes d’enzymes digestives que l’on prend juste avant ou pendant les repas. Ils contiennent en général des enzymes qui vont faciliter la digestion des macronutriments, c’est-à-dire les protéines, les lipides et les glucides. Je ne recommande pas leur usage pour tous les jours mais pour les occasions. 🙂

Concrètement, pendant les repas de fête

Apéro

Évitez tout ce qui est riche en farine blanche ou prenez-en peu (pain, blinis, cake…) et favorisez les oléagineux (noix, amandes…), crudités avec sauces dips, olives, verrines, guacamole, houmous…

Repas

Mangez de tout et assurez-vous d’avoir des légumes ou crudités que vous mangerez en premier pour les fibres, ça compensera le gratin de pommes de terre ou autres délices du genre. Le plus important : essayez d’éviter le pain.

Dessert

Dégustez une part avec plaisir (évitez juste de vous resservir).

Alcool et boissons

Favorisez le vin rouge (qui contient des anti-oxydants), le vin blanc sec ou le champagne.

Si vous ne prenez pas d’alcool, évitez les jus de fruits et prenez de l’eau plate ou pétillante avec du jus de citron par exemple.

Et après le repas de fête?

Bougez! 🙂

Si vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à consulter un professionnel spécialisé en naturopathie. 🙂 

Merci de « liker » ou de partager si vous avez aimé l’article! 🙂

Il me reste à vous souhaiter de joyeuses fêtes!

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La puberté précoce, de plus en plus fréquente

puberté précoce et Naturopathie à Genève

La puberté précoce est de plus en plus fréquente chez les (très !) jeunes filles et a fait le sujet d’un excellent reportage de l’émission 36,9° sur RTS1. Les chiffres sont alarmants.

Trois explications possibles : cela peut venir d’un facteur génétique, d’un facteur nutritionnel ou encore d’un facteur environnemental.

Aujourd’hui, les spécialistes s’accordent à dire que dans 80% des cas, l’environnement en est le principal responsable. En cause, les perturbateurs endocriniens.

Ils sont hélas partout : les pesticides dans les aliments, les bisphénols et les phtalates qu’on retrouve dans les objets et les jouets en plastique, ainsi qu’une liste infinie de substances qu’on retrouve dans les produits d’entretien, les cosmétiques, les meubles, etc. 

Ces perturbateurs endocriniens imitent les hormones féminines et provoquent ainsi chez des enfants (parfois dès 5-6 ans !) le développement précoce des seins, la croissance des poils pubiens et peuvent aller jusqu’à l’arrivée des règles si aucun traitement médical n’est mis en place. 

Que faire à notre échelle ?

C’est surtout sur la prévention que l’on peut agir!

Une fois que c’est installé, un accompagnement médical spécialisé est nécessaire pour faire face à une puberté précoce.

Cela dit, nous pouvons agir à notre échelle aussi bien dans la prévention qu’en complément d’un traitement médical au niveau de l’alimentation et de l’hygiène de vie (produits d’entretien, produits d’hygiène, cosmétiques, jouets, mobilier, …).

Au niveau de la nutrition :

Origine des aliments

– Privilégier des aliments issus de l’agriculture biologique, sans pesticides, et de l’élevage respectueux des animaux (élevage en plein air, sans antibiotiques, sans hormones, …), car tous ces produits perturbent le métabolisme

Le micro-ondes

  • Éviter le four à micro-ondes, et surtout, éviter de réchauffer ou cuire des aliments enveloppés ou contenus dans du plastique. Les xénoestrogènes présents dans le plastique vont migrer vers les aliments lors de la cuisson et seront consommés…

Les tupper-ware en plastique

  • Éviter de mettre les restes des repas encore chauds dans des contenants en plastique pour les mêmes raisons (migration des xénoestrogènes dans les aliments à cause de la chaleur).

Le soja et ses dérivés

  • Les enfants occidentaux devraient éviter une surconsommation (plusieurs fois par jour, tous les jours) de produits dérivés du soja, car le tofu et autres produits à base de soja ne font pas partie de la tradition culinaire occidentale et ils contiennent des phytoestrogènes.

Les sucres

  • Limiter la consommation de sucres de façon répétée sous toutes ses formes différentes (sucre blanc, sodas, céréales extrudées sucrées dès le matin, céréales raffinées, sucreries et chips, farines blanches, jus de fruits, etc.). En effet, ces aliments peuvent, par des réactions en chaîne, également entraîner ce genre de problématique. 
  • Pour éviter des variations de la glycémie (taux de sucre dans le sang), le mieux est de privilégier les aliments avec une faible charge glycémique pour se préserver d’un dérèglement de l’insuline. La phytothérapie peut être une alliée de choix pour abaisser le taux de glycémie à jeun dans le sang. (Le taux de glycémie correspond aux variations liées à l’absorption des sucres).
  • La cannelle, à raison d’une cuillère à soupe par jour a un effet régulateur de la glycémie. Elle est également pleine d’anti-oxydants! Pourquoi ne pas en ajouter dans une compote de pommes (sans sucres ajoutés) dans votre goûter de 17h? 🙂

La qualité de l’eau et les bouteilles en PET

  • La qualité de l’eau que l’on boit est également très importante… ! (Attention aux bouteilles en PET qui sont elles-mêmes la source de perturbateurs endocriniens…)

La Vitamine D

  • D’après le site lanutrition.fr ainsi que d’autres articles qui relayent une nouvelle émanant de l’Endocrine society, l’apport de vitamine D pourrait ralentir la puberté précoce chez les jeunes filles. Ils se basent en effet sur une étude clinique dont les résultats ont été présentés au 95ème congrès de cette société à San Francisco en 2013. Vous trouverez la référence à cette étude en fin d’article. (Merci à M.H. qui me l’a transmise!)
  • N.B. Petit aparté pour la vitamine D. Attention à ne pas complémenter à l’aveugle, mais de vérifier les taux par des analyses et d’être accompagné par un médecin ou un naturopathe. En effet, il est important d’avoir un apport suffisant de Magnésium et de vitamine K2 pour métaboliser la vitamine D.  La vitamine K2 est normalement produite par l’intestin en fonction du contenu de notre assiette, et s’il n’y a pas de dysbiose (troubles intestinaux)…  Mais notre capacité à produire cette vitamine diminue également avec l’âge, donc à vérifier!

Complémentation d’octobre à mars!

  • Quant à la vitamine D, elle est produite sous nos latitudes par une cascade de réactions métaboliques, lorsque le soleil entre en contact avec notre peau entre mars et septembre.  Comme nous ne nous exposons pas (ou peu) pendant l’automne et l’hiver, et qu’en plus, la hauteur du soleil change en fonction des saisons (le soleil étant plus bas, l’inclinaison des rayons en contact avec notre peau n’est pas adéquate pour en produire), il est recommandé de se complémenter en vitamine D d’octobre à mars. Consultez votre médecin ou votre naturopathe pour vérifier quel dosage est adapté. 🙂

En ce qui concerne l’environnement, à la maison :

– Privilégier des produits d’entretien naturels ou « faits maison »

– S’entourer d’objets et jouets en bois, de meubles en bois…

– Privilégier les cosmétiques et les produits d’hygiène naturels

Syndrome prémenstruel (SPM)

Les femmes qui souffrent de symptômes prémenstruels, de douleurs pendant leurs règles ou d’acné hormonale sont potentiellement aussi victimes de l’influence négative des perturbateurs endocriniens. En effet, ces désagréments indiquent souvent un déséquilibre de la balance des hormones féminines. Pour ce genre de problématique, il y a  plusieurs solutions possibles, notamment avec l’aide de plantes et de remèdes naturels. 🙂

Pour en revenir à la puberté précoce, vous trouverez ici le reportage de l’émission 36°9.

L’association Générations Futures propose une brochure explicative  à télécharger sur la prévention, le fonctionnement et la gestion des perturbateurs endocriniens.

Pour un un accompagnement personnalisé en naturopathie, n’hésitez pas à me contacter et partagez l’article sur vos réseaux sociaux s’il vous a plu! 🙂

Et voici la référence de l’article mentionné plus haut:

  • Min Sun Kim, Seong Kyu Han and Dae-Yeol Lee. The effects of vitamin D on the early pubertal onset and the gonadotropin-releasing hormone (GnRH) neuronal activities. Endocr Rev, Vol. 34 (03_MeetingAbstracts): SUN-645